Le président Blaise Compaoré rentre au Burkina Faso après 8 ans d’exil

Burkina Faso

En octobre 1987, Blaise Compaoré dirige un coup d’État qui dépose son ami et collègue Thomas Sankara. Ce dernier, surnommé le “Che Guevara de l’Afrique”, est assassiné avec son frère, sa belle-sœur et son chauffeur. Compaoré est resté au pouvoir pendant les 26 années suivantes avant d’être finalement contraint à l’exil après que les manifestations de rue aient pris trop d’ampleur pour être ignorées.En septembre 2014, en réponse à la chute des prix mondiaux du pétrole et aux troubles locaux liés à la hausse des prix alimentaires, Blaise Compaoré a annoncé qu’il ne se représenterait pas aux élections de 2015. Il a plutôt commencé à préparer son proche allié Roch Marc Christian Kaboré pour lui succéder.Cependant, le 31 octobre 2014, le général honorable Isaac Zida a mené avec succès un coup d’État qui a déposé le président Blaise Compaoré et a pris le contrôle du pays en tant que leader intérimaire.

Une brève histoire du Burkina Faso

La colonie française de Haute-Volta a été établie en 1919 après la découverte de riches gisements de minerai de fer. En 1932, la colonie a été rebaptisée “Volta” et “Burkina Faso” a été le nom donné à la capitale de la nouvelle colonie. Ce nom est dérivé du nom du groupe ethnique le plus important du pays, le “Burkina”. Le suffixe “Faso” vient des mots “alafosy”, “sa” et “nye” qui signifient “terre du peuple voltaïque”. En août 1984, le nom du pays a été changé en “Burkina Faso” en référence au nom du peuple, le “Burkina”.Après avoir obtenu son indépendance de la France en 1960, le pays a été dirigé par une série de chefs militaires qui ont généralement favorisé la paix régionale et le progrès économique jusqu’en 1982. Cette année-là, le gouvernement militaire a été renversé par un coup d’État dirigé par Blaise Compaoré, l’un des meneurs du coup d’État et désormais général de division de l’armée.

L’insurrection burkinabé de 2014

L’insurrection burkinabè de 2014 est une série de manifestations et d’émeutes qui ont éclaté au Burkina Faso en août de cette année-là, les manifestants exigeant l’éviction du président Blaise Compaoré. Ce dernier était au pouvoir en tant que président depuis 1987, et alors qu’il avait promis de se retirer en 2015 et de permettre une nouvelle élection, beaucoup craignaient qu’il ne cherche simplement à prolonger son règne.Le 21 août 2014, des milliers de personnes sont descendues dans la rue dans plusieurs villes du pays, et des émeutes ont éclaté dans la capitale, Ouagadougou. Les manifestations ont été menées par les syndicats, les partis d’opposition et les groupes de la société civile, qui ont exigé que le président Compaoré démissionne et organise des élections.Pendant plusieurs jours, le gouvernement et les manifestants ont négocié, mais aucun accord n’a été conclu.Le 25 août, le gouvernement a coupé l’Internet et les réseaux cellulaires. Il a également fermé le principal diffuseur du pays, la télévision nationale, pour empêcher les manifestants de faire passer leur message.

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Les élections présidentielles de 2015

Le 31 octobre 2014, l’honorable général Isaac Zida a mené un coup d’État réussi qui a déposé le président Blaise Compaoré et pris le contrôle du pays par intérim.L’insurrection burkinabè de 2014 prenait fin. Le mois suivant, le général Zida a annoncé que des élections présidentielles auraient lieu en novembre 2015.En attendant, il resterait au pouvoir en tant que président par intérim.

Conséquences des insurrections de 2015

Les soulèvements de 2015 ont réussi à évincer le président Blaise Compaoré après près de trois décennies de règne. L’homme qui était autrefois l’un des dirigeants les plus puissants et les plus influents d’Afrique est désormais réduit à vivre en exil en Côte d’Ivoire voisine.D’autre part, le peuple burkinabé n’a pas encore tiré grand profit de la chute de Compaoré. Ils n’ont pas vu une baisse significative des prix des denrées alimentaires, et le pays a continué à faire face à une grave crise économique depuis la chute des prix mondiaux du pétrole.En fait, la crise économique n’a fait que s’aggraver. Les réserves de change du pays sont désormais à sec et le gouvernement a été contraint de réduire ses dépenses en matière d’éducation et de santé.

Conclusion

Les événements de 2015 ont vu la chute d’un dictateur qui avait dirigé le pays d’une main de fer pendant près de trois décennies. Cependant, l’insurrection burkinabè de 2014 et les événements qui ont suivi ont constitué une perturbation majeure dont le pays n’avait jamais été témoin auparavant.Si le Burkina Faso est sorti de cette période de troubles avec un nouveau président, le pays continue de se débattre avec de graves problèmes économiques.

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